Comme
l’expliquent Salluste, puis Pline, dans l'histoire de leur conquête, les Romains ont été arrêtés rapidement du côté occidental de
l’empire, par l'Atlantique, qu'ils appellent tout simplement l’Océan, après
lequel ils considèrent qu’il y a un vide, conformément
d'ailleurs à la vision du monde déjà présente
chez les Grecs et Eratosthène à la période hellénistique,
que reprend la présentation de Strabon. (cartes
du
monde connu).
Salluste
fait ainsi dire à Mithridate, parlant à Arsace :
"Ignores-tu que les Romains, depuis que l'Océan
les a arrêtés dans leur marche vers l'Ouest, ont tourné
les armes de ce côté [l'Orient] "? (Histoires,
IV, 69,17) et Pline (XIX, 7)
écrit : « Suffit-il que du côté de l’Océan se
présente l’obstacle de ce que l’on appelle le vide ? ».
Cela justifie ainsi que les Romains se soient tournés vers l’Est, arrêtés par
la barrière des flots à l’Ouest. Le relevé exhaustif
des avancées de la connaissance des massifs à l’échelle immense du monde connu par
les Romains sous l’Empire est quasiment impossible, d’autant plus que l’œuvre de pénétration, de
conquête et de pacification s’est exercée de façon approfondie dans des régions
relativement proches et connues, comme l’Espagne, alors que très loin de Rome,
aux confins du monde connu vers le Nord, l’Est ou le Sud, on peut seulement
parler de découverte et ensuite de simple citation de paysages jusqu’alors
inconnus, mais rarement de véritable exploration au sens moderne du terme.

En
rouge, la limite présumée du monde exploré par les Romains
par voie terrestre
En
bleu clair, la limite présumée du monde exploré par
les Romains par voie maritime
Comme on peut le voir
sur cette photo satellite où l’on discerne les plus grandes chaînes de montagne,
en Orient, les explorations romaines, dont les limites sont ici bien entendu
approximatives, ont contourné les hauts reliefs de l’arc himalayen.
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