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Terra
Antiqua
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Bienvenue sur le site Terra
Antiqua,
consacré au paysage vu et représenté par
les Romains et à la géographie romaine
Vous trouverez ici une base de sources
iconographiques romaines (pinacotheca)
avec des commentaires ponctuels thématiques, consacrés
aux éléments du paysage, sur les mosaïques, les fresques, les monnaies
impériales romaines, les "cartes" antiques, les miniatures des traités d’arpenteurs, etc...
Bon
voyage à la découverte de la "Terre antique"!
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Sommaire
de la page par hyperliens :
Ce site est :
-une mise à disposition d'analyses personnelles
fondées sur ma recherche historique sur la perception, la connaissance
et l'utilisation du paysage par les Romains (menus
et sous-menus
par hyperliens rouges, visibles en permanence à gauche
de votre fenêtre, et rappelés en bas de chaque page).
-une base de données iconographiques antiques de
la période impériale romaine sur les éléments du paysage :
fresques,
mosaïques, monnaies, reliefs, miniatures de traités
d'arpenteurs, "cartes" antiques telles que
la Tabula Peutingeriana, la mosaïque de Madaba,
rassemblées sous le type "cartes antiques",
ou encore Notitia Dignitatum (page principale
: pinacotheca,
avec des sous-liens par type de sources romaines,
toujours visibles en sous-menu de la page concernée
et accessibles par hyperliens :
-des
cartes (médiévales et "modernes") de représentation
du monde par les grands auteurs de l'Antiquité
J' espère enrichir ce site par la suite,
tant
iconographiquement
que littérairement, avec des textes antiques et leur
commentaire.
- Octobre 2008 : révision de pages fautives et d'hyperliens inactifs, nouvel email de contact (page contact)
- Pinacotheca : Ajout de nombreuses mosaïques et peintures romaines, avec un classement thématique affiné.
- Nouvelle page avec des cartes de la Renaissance faite d'après la Géographie de Ptolémée.
- Modifications de la page sur les paysages nilotiques
- fin 2006 : révision des albums iconographiques (dysfonctionnement pour agrandir les vignettes)
- Juin
2004
- Textes
antiques
: Avienus, Descriptio orbis terrarum (avec
traduction); Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livres
II, III, IV ; Peregrinatio Aetheriae ; Rutilius
Namatianus, Sur son retour (avec traduction)
; Solin, De mirabilibus mundi
- Pinacotheca
: les fresques
sont beaucoup plus nombreuses, et classées par type
de sujets, dont des jardins romains ; nouvelles mosaïques
; nouvelles cartes
du monde ou régionales selon Ptolémée
- Représentation
du paysage : page sur les jardins,
page sur les paysages
nilotiques
- Avril
2004 :
- Les aménagements du territoire
en montagne :
photos de routes taillées dans le roc, de ponts dans
des reliefs difficiles, de bornes frontalières,
de vestiges de fortifications
- Le
volcanisme vu par les Romains
: analyses thématiques, schémas, textes antiques à l'appui,
reconstitution animée de l'éruption de 79
- Pinacotheca
: photos et schémas du cadastre d'Orange, nouvelles
miniatures des traités d'arpenteurs, nouvelles photos
de la Tabula Peutingeriana, reliefs, monnaies
(personnifications
avec attributs géographiques)
- Textes
antiques
: textes en latin des principaux arpenteurs (Frontin
pour le moment), l'éruption
du Vésuve par Pline le Jeune, Pomponius Mela
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Est
locus, Hesperiam Graii cognomine dicunt, Terra
antiqua, potens armis atque ubere glebae
Virgile,
Enéide, I, 530-532 et III, 163-164
Il
est une contrée que les Grecs nomment Hespérie, terre
antique, puissante par les armes et la fécondité du
sol
Le
grand poète augustéen Virgile cite une Terra
antiqua, dans
son Enéide,
à deux reprises ; elle correspond à l'Italie ; l'auteur
latin reprend ici le topos bien connu de la célébration
de la fertile Italie...
Mais
l'empire romain ne se réduit plus à l'Italie, déjà bien
avant Virgile qui écrit au Ier siècle de
notre ère. L'ensemble des sources romaines, très
diverses, qu'elles soient littéraires, archéologiques
ou iconographiques, nous permet de présenter ici le
paysage qui était vu - ou plutôt perçu- par les
Romains, fût-il aimé ou détesté. Un paysage qui va être
varié, car l'empire couvre de très vastes espaces, d'immenses
territoires aux caractéristiques géographiques très
diverses, voire opposées. Comment comparer la douce
Campanie et les hautes montagnes d'Orient comme le Taurus?
Le
mot "paysage" n'existe pas en latin et le
concept ne se traduit pas. La "terre" a
pu intéresser les Romains à différentes échelles
: l'ensemble du monde connu et/ou dominé par leur puissance
conquérante (orbis terrarum ou oikoumène
des Grecs), une région à l'échelle d'une grande
chaîne de montagnes qui traverse plusieurs provinces
administratives ou d'une mer qui les borde, ou une aire
spatiale plus précisément définie et plus restreinte,
appelée locus.
Les
Romains s'intéressent plus à certains types de paysages,
définissant rapidement littérairement un locus amoenus,
un "lieu agréable", donc apprécié, opposé
à un locus horridus, ou plutôt à des loca
horrida, c'est à dire à des lieux qualifiés d"affreux",
"horribles", donc détestés. Leurs critères
sont-ils fondés sur l'observation de la réalité?
Il
ne s'agit pas ici de faire une étude littéraire de ces
concepts, mais de fournir des sources iconographiques
de l'époque impériale romaine sur le paysage, et de
tenter de présenter des études thématiques synthétiques
et typologiques, pour saisir combien la subjectivité
des Romains était forte et quelle pouvait être leur
connaissance géographique des différents éléments du
paysage.
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Il
s'agit d'étudier la géographie telle qu'elle était
pratiquée par les Romains, à un moment de leur développement
historique, l'Empire, qui dure tout de même 5 siècles,
dans un environnement culturel bilingue, avec tout l'héritage
des Grecs.
Réduite
à l'étude des connaissances et à la représentation cartographique
du monde, la géographie des
Romains
a longtemps été dépréciée, considérée comme mineure,
sans progrès par rapport à la géographie grecque de
l'époque hellénistique. C'était oublier un peu vite
que les Romains, grands conquérants, ont découvert
de nouveaux territoires, les ont décrits, et ont agrandi
cette fameuse "terre habitée" (progrès).
C'était également créer une séparation artificielle
et fallacieuse entre des auteurs en latin et des auteurs
en grec d'un même Empire, qui écrivaient le plus souvent
(comme l'a dit le géographe grec Strabon, qui
écrit au début de l'Empire romain) pour les hommes au
pouvoir. L'Empire romain assumait un bilinguisme fondamental
(auteurs).
Loin
de faire une critique systématique de tout ce qui paraît
aberrant, naïf, archaïque, mythologique, il faut dans
cette perspective intégrer les erreurs commises, c'est-à-dire
étudier la cohérence, la logique interne d'un
système de représentation du monde qui va faire autorité
jusqu'à la Renaissance. En effet, il ne s'agit pas de
projeter des connaissances modernes pour examiner les
textes et autres sources antiques : les géographes romains
étaient dans la plupart des cas des hommes de leur temps
qui tentaient d'intégrer de nouvelles connaissances
au poids d'une tradition qui s'avère très prégnante
: les étudier comme tels, c'est montrer qu'ils partageaient
les formes de pensée, croyances, modèles et erreurs
de la société dans laquelle ils vivaient, et donc comprendre
leur histoire, qui est devenue la nôtre.
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